Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/58

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À Chatou, Clapotis se ragaillardissait, grâce au repos, à la nourriture abondante ; le Berlinois l’aidait depuis peu à conduire le canot, il jouait auprès de la dame aux gardénias un rôle analogue à celui de Prudence auprès de Marguerite Gauthier. Prudence déjeunait, dînait à Chatou, se rendait utile et tapait facilement Clapotis… Prudence le tapait d’un louis ou deux ! N’était-ce pas juste ? Le bel Arthur ne se trouvait-il pas l’obligé du Berlinois. En remercîment du service rendu, de l’affaire traitée, de la position acquise, Clapotis devait bien à Prudence quelques honoraires ; et puis, c’était son seul ami, un ami dévoué qui avait suivi attentivement toutes les phases de sa maladie. Ça méritait bien quelques louis en échange.

À la fin des trois mois, à son complet rétablissement, Clapotis entreprit de longues courses en canot et il prit pour barreur une jeune fille qui s’était sauvée de chez ses parents parce que sa