Page:Devaux - Les Fellatores, mœurs de la décadence, 1888.djvu/73

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pied de leur verre ; les autres tapotaient avec des cannes, des pipes, des soucoupes.

Arthur tenait crânement tête à l’orage, Alice souriait à tous, presque heureuse du succès incompréhensible de son amant.

Un peintre, un farceur, leur fit place près de lui, sur un banc, clignant de l’œil aux voisins, ce qui signifiait clairement :

— Approchez, on va commencer le bêchage.

Les rangs se resserrèrent. Aucun, parmi ceux qui entouraient le peintre, ne connaissait l’exacte vérité, le vice d’Arthur. Clapotis représentait un type parfait de benjamite : ils n’en savaient pas davantage.

Autour de l’amant d’Alice, les questions s’entrecroisaient, ordurières, insolentes :

— Clapotis, t’as donc une femme ?

— Qu’est-ce que tu peux bien lui faire ?

— Je croyais que tu n’aimais que les hommes chics ?