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d’ennui où le bruit de la ville lui pesé (^) ; aussi, dès qu’il sera libre des obligations que lui imposent cette fois encore les fêtes de Pâques, il partira pour Lucaniac. 11 engage donc Paulus à quitter Saintes au même moment, et à prendre, soit la voie maritime en s’embarquant à l’embouchure de Gironde, vers Royan, soit la voie de terre en suivant la route de Saintes à Blaye, et de Blaye à Lucaniac (près de Libourne). De cette façon, les deux amis, partis de points différents, pourront arriver ensemble à la porte de la villa d’Ausone, si du moins Paulus est fidèle à la parole donnée et exact au rendez-vous assigné. On comprend dès lors cette formule conditionnelle : Si libet uti Grœca fide ; et il me semble qi^e le sens de ce qui précède sera en harmonie avec l’ensemble si, au lieu de la leçon vulgaire :

Nobiscam imremes xatevéïcXia, si libet uti…,

on corrige ainsi :

Dactylicos, elegos, etc,.,
Carpentis impone tais (nom tota sapellex
Voi wn piorum ckartea est),
Nobiscum ut venias xaT’èvcoicia, si libet uti
Non Pœna sed Grœca fide.

En commençant cette épître, Ausone avait dit à son ami : Si qua fides,…vemi. Il la finit (d’après ma restitution) en répétant : venias, si libet uti Grœca fide. Cela concorde parfaitement (*).

La confusion entre inverties et utvenias est des plus

(1) Cf. IdylL m, 31-32.

(*) Cf. EpisU XIV, 36, et XV, 37, des clausules identiques.