Aller au contenu

Page:Dick, Caron - Légendes et Revenants, 1918.djvu/103

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
101

les jouteurs, en se ruant sur la maison l’ébranlaient jusqu’à sa base, et faisaient tomber avec fracas le mortier qui retenait les pièces. Les enfants pleuraient, les femmes criaient, tout le monde pensait que Tassé allait se faire tuer par le diable. Au bout d’une demi-heure, le combat cessa, et Tassé entra dans la maison tout couvert de sueurs et de sang. Il avait le visage et le corps meurtris, et sa chemise était déchirée en lambeaux. Cependant il se dit vainqueur : « Je savais bien, répéta-t-il plusieurs fois, qu’il ne me battrait pas, je n’en ai pas peur. » Depuis ce moment, Tassé fut la terreur du poste des Forges St. Maurice, et l’on a mis sur son compte cinq cent fables plus effrayantes les unes que les autres.