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Il est bien entendu qu’à un sujet mélancolique, porté à la rêverie, il faut opposer une figure d’outre-tombe, pâlie par la poudre de riz, faiblement éclairée à la lumière mourante de deux yeux quasi-fermés, et ridée, de temps à autre, par de petits sourires tristes.

La pâleur surtout est ici de rigueur. Car — comme l’a dit Émile Souvestre — « les poètes en ont tant parlé, qu’il est désormais convenu que c’est le cachet d’une sensibilité profonde et d’une âme-type. Être pâle est un don du ciel, un moyen de se faire une position sociale, un état comme celui de ventriloque ou d’albinos ; le tout est de tirer parti de ce présent de la nature. »

Il est donc extrêmement im-