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sonnette frondeuse détrône la romance éplorée ; la conversation ne cherche plus à s’égarer dans les sentes ombreuses de la rêverie : elle préfère le terre-à-terre du cancan et des petites médisances. La danse, la musique, tout se ressent de la volte-face, et le flibustier qui connaît son art n’est pas le moins du monde embarrassé dans son nouveau rôle.

Si bien qu’on se dit : « Quel gai et charmant garçon ! » comme on avait murmuré précédemment : « Voilà un jeune homme qui doit avoir beaucoup souffert ! »

Et la pauvre enfant, objet de toutes ces démonstrations astucieuses, se laisse circonvenir de la meilleure grâce du monde et joue ainsi avec le feu dans la plus parfaite insouciance.