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cette époque de l’année, les vents humides ne sont pas précisément chauds.

Sept heures du soir venaient de sonner. Une grosse fille à mine réjouie achevait de laver la vaisselle du souper ; la mère Nolet tricotait dans son coin favori, et les garçons étaient sortis aussitôt après le repas pour mettre la dernière main au ménage de la grange.

Par conséquent, le voisin Prosper, arrivé depuis une demi-heure, faisait seul les frais de la conversation avec le père Nolet, en attendant les veilleux habituels, qui ne pouvaient tarder.

Il ne faut pas parler des deux autres personnages, la mère et la fille, attendu que la première passait sa vie à soupirer, sans qu’on ait jamais pu savoir pourquoi, et