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arriver à bon port — du moins tant que l’âge de mademoiselle ne l’avertira pas qu’il est temps de redouter le bonnet de Ste-Catherine.

En face d’une pareille conjoncture — cela se conçoit — il n’y a plus à coquetter, ni à tâtonner. La belle inhumaine qui, jusqu’à cette fatale échéance, n’a vu dans son persévérant et sincère adorateur qu’un ennuyeux bâton dans les roues de son char doré, met sur ses yeux les lunettes de la réflexion et daigne examiner l’homme qui veut se marier avec elle.

Elle recueille péniblement les débris de son cœur, semés un peu partout, recompose tant bien que mal cet organe délabré, verse une larme de regret sur les plaisirs évanouis de sa jeunesse