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Page:Dick, Caron - Légendes et Revenants, 1918.djvu/18

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manger avant de savoir ce qu’ils savent…

— D’accord.

— Et de voir ce qu’ils ont vu.

— C’est vrai.

— Eh bien ! alors, quand je te dis que j’ai vu un revenant la nuit dernière, pourquoi rire ?

— Parce que je n’y crois pas, aux revenants. Ma raison se refuse à admettre leur existence. Allons, père Nolet, pensez-vous que les morts n’ont pas autre chose à faire qu’à se promener, comme ça, par les nuits froides, dans nos pauvres campagnes ?

Le père Nolet fit entendre un petit rire moqueur.

— Voilà pourquoi, sans doute, dit-il, depuis huit jours on en voit un qui se lamente tantôt ici, tantôt là, du moment que sonne minuit.