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Les commères ne manquaient pas de dire que c’était un gardien que le diable avait mis sur ses propriétés, et qui tenait ses comptes.

Mais l’endroit où il y eut plus de bruit, ce fut au troisième coteau, à la Vente-au-diable, comme on appelle cela encore aujourd’hui. C’était précisément ce terrain qui avait été légué au diable ; aussi les démons y tenaient leur sabbat. À un certain endroit, ceux qui passaient le soir, voyaient un grand feu, et une quantité de personnes autour du feu ; ils entendaient des bruits de chaînes, des hurlements, des cris de rage, ou des éclats de rire à faire sécher de frayeur. Ils s’entendaient appeler, ils entendaient des blasphèmes horribles ; vous comprenez que les pauvres vo-