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les choses marchaient. Bientôt le repos promis arrivait, on badinait, on riait ensemble, on oubliait la fatigue. Tassé disait de nouveau : « allons les enfants, un petit coup de cœur maintenant ! » tout le monde se mettait gaiement à l’ouvrage. On allait ainsi d’étape en étape ; le soir arrivé personne ne sentait de fatigue, et il se trouvait qu’on avait fait beaucoup plus d’ouvrage qu’avec certains bourreaux qui ne faisaient que tempêter autour des hommes, et ne leur donnaient pas un moment de relâche. Tassé n’avait que deux défauts : il sacrait et il avait des entrevues avec le diable ; le premier défaut avait produit le second, mais tout de même c’étaient deux choses bien surprenantes chez un homme de son caractère. Il n’y avait