— Comment ça, vieux ?
— Eh bien ! oui… une supposition…
— Fais.
— Suppose pour un moment que je crève le premier…
— Ce n’est pas à craindre.
— Suppose toujours. Dans ce cas, tu hérites de moi, mais la petite est au moins sûre de ma moitié, quand tu seras venue me rejoindre.
— Naturellement.
— Bon. Suppose maintenant que tu meures à ton tour, sans avoir fait un nouveau testament : qui va mettre la main sur ta part ?
— Hé ! la petite !
— Mais non.
— Mais oui.
— En vertu de quel acte ? Pas du testament que nous ferons demain, dans tous les cas, puisque ce sera à moi que tu auras laissé tes biens…
— Après ?
— Et que je n’y serai plus pour remplir la condition de les remettre à Anna.
— C’est ma foi vrai. Voyez donc un peu !
— Hein ! Ce n’est pas si simple que ça paraissait.