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venue, sur l’île d’Orléans. Je verrai, à mon retour, à ce qu’il soit rendu aux siens. Quant à la morte, nous aviserons demain.

On s’empressa d’obéir. La petite fille fut enveloppée avec soin et confiée au second ainsi que le coffret si explicitement désigné par la défunte.

Puis la chaloupe s’éloigna et disparut bientôt dans l’obscurité.

Trois heures plus tard, elle était de retour, mais presque remplie d’eau et ayant eu fort à faire pour lutter contre la bourrasque, qui commençait alors à prendre les proportions d’une véritable tempête.

Le second rapporta que, voyant approcher le gros temps et craignant de ne pouvoir, s’il tardait trop, regagner le navire, il avait confié l’enfant à un pêcheur, dont le fanal avait heureusement attiré son attention.

— Très bien ! dit le pilote. Quand je serai de retour, je ferai les démarches nécessaires pour le retrouver.

Pendant ces pourparlers, la tourmente se déchaînait sur le navire avec une fureur indicible. Il fallut lever l’ancre et fuir devant elle.