Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/120

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pables espérances.... Il se dit que les circonstances le serviraient mieux que tous les agissements ténébreux auxquels il s’était livré en pure perte jusqu’alors.

Lui, aussi, prononça devant ses intimes le mot apoplexie, mais avec une expression de désir haineux qui aurait épouvanté le pauvre bonhomme, s’il avait pu la remarquer.

Antoine ignorait alors que son frère eût fait un testament, le même jour que Marianne — la chose ayant été tenue secrète, — et il se disait que la mort subite du vieillard pouvait seule l’empêcher de faire des bêtises.

— Vous verrez, soufflait-il à l’oreille de qui voulait l’entendre, que ce pauvre Pierre mourra d’apoplexie, s’il continue à se monter la tête comme il le fait.

Ce qui n’empêchait pas le misérable d’entretenir en sous-main l’état de surexcitation dans lequel se complaisait le père Bouet, en lui expédiant chaque jour toutes sortes de hâbleurs qui lui faisaient raconter l’histoire de l’enfant perdu.

Ce qui devait arriver arriva. Cette fois, encore, il était écrit que la prédiction d’Antoine se réaliserait…