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C’est qu’il pleurait de vraies larmes, le crocodile !

Sa longue figure, déjà si lugubre, avait un véritable aspect de saule pleureur après une averse, et Campagna lui-même se laissait prendre à cette tristesse irrécusable.

— Lui resterait-il un peu de cœur ! ne pouvait-il s’empêcher de penser.

Quant à l’orpheline, au sortir d’un sommeil lourd et peuplé de visions terribles, elle avait été la première à constater la mort de son père adoptif. Un cri perçant, échappé de sa gorge contractée par l’horreur, avait éveillé toute la maison…

Les engagés et la servante étaient accourus… Ils avaient trouvé la jeune fille étendue sans connaissance auprès de la couche funèbre où gisait le vieillard… On l’avait transportée sur son lit, et Joséphine lui donnait les premiers soins.

Ce jour-là et le suivant, tout fut en émoi dans la maison… On eût dit une hôtellerie bien achalandée, tant il y eut de va-et-vient et tellement il y circula de curieux, sympathiques ou indifférents.

Après avoir pris le consentement de l’orpheline, absolument incapable de rien