Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/285

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Mais, le cas échéant, il eût été trop tard…

Car, d’un des coins de la grange, derrière un vieux crible hors d’usage, surgit une voix moqueuse, qui disait :

— Eh bien, maître Antoine, qu’est-ce que tu attends donc ?

— Allons, mon ami Antoine, un petit coup de cœur !… Ça ne sera pas long, va ! reprit une autre voix, tout aussi narquoise, mais cassée et vieillotte, celle-là.

Le beau parleur tressaillit…

Un instant, son cerveau surexcité lui conseilla d’aller voir de près si ces voix, qu’il reconnaissait bien, appartenaient à des personnes réelles, ou plutôt ne venaient pas de ce monde mystérieux où il allait bientôt pénétrer.

Mais, le silence s’étant fait de nouveau, il se crut le jouet d’une hallucination, bien excusable en un pareil moment, et il dressa son échelle contre une poutre, pressé d’en finir.

En un clin d’œil, il était à cheval sur cette potence improvisée, à laquelle il attacha l’une des extrémités de la corde.

Cela fait, il enroula cette dernière autour de la poutre, jusqu’à ce qu’il n’eut plus en