Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/293

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Et le richissime Anglais se jeta tout pleurant dans les bras du pauvre Michel Agathe, complètement ahuri.

Après cette accolade, l’Anglais, élevant la voix, s’écria :

— Mes frères mic-macs, mettez vos canots à la mer et suivez-moi à bord de mon vaisseau. Je veux vous témoigner ma reconnaissance par autre chose que des paroles, et je désire que vous vous souveniez longtemps de la visite de lord Walpole, le mari de la Dame Blanche.

Ces paroles étaient à peine prononcées, qu’un grand cri s’échappa de toutes les poitrines, en l’honneur des nobles visiteurs. Hommes, femmes et enfants coururent aux canots qui, en un clin d’œil, se trouvèrent dans leur élément, chargés de sauvages, de sauvagesses et de… sauvagillons.

On poussa au large, le grand canot blanc de lord Walpole, avec l’Union Jack en poupe, tenant la tête de la flottille.

Il y avait une quinzaine d’embarcations et une soixantaine de personnes, en tout.

Dès que le pavillon du commandant parut dans les eaux du yacht, une salve de six coups de canons réveilla les échos de