Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les autres, la Gaffe était d’abord parvenu sans encombre jusqu’à cet endroit du plateau septentrional où il s’abaisse en pente douce et se rapproche du niveau de la haute mer.

Là, il fit une courte halte pour inspecter les lieux.

Devant lui s’étendait une quinzaine d’arpents de prairie, plantée confusément de toutes sortes d’arbres, mais où le regard pouvait assez facilement pénétrer. Il pouvait voir sur sa droite, en contre-bas, le tapis grisâtre de la grève qui fait face à l’île aux Reaux, intercepté ci et là par des bouquets de grandes aulnes ou de genévriers sauvages. Mais la grève de gauche, un peu plus éloignée, était complètement masquée par un épais rideau de chênes, entremêlés d’arbustes et de hautes fougères.

La Gaffe eut un instant de perplexité.

Allait-il prendre à droite et tâcher d’atteindre les grottes par une course hardie et à découvert, trompant ainsi l’attente probable de Tamahou, qui devait supposer naturellement plus de prudence chez ses ennemis ?

Ne valait-il pas mieux, au contraire,