Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/75

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pour cerner l’ennemi et venir l’assommer tranquillement d’un bon coup de bâton, la petite troupe regagna la cache, où Anna se mourait d’inquiétude et Francis, de peur.

On rassura l’une et l’on examina la blessure de l’autre. Heureusement, la chevrotine n’avait guère pénétré dans les chairs, et le capitaine l’eut bientôt extraite avec la pointe de son canif.

Dès lors, chacun put respirer en toute confiance, et le reste de la nuit s’écoula paisiblement.

Au petit jour, tout le monde se trouva sur pied, et la première chose qu’on fit fut d’aller constater si le Sauvage était bien mort.

Mort, Tamahou ?… Allons donc !… Il passa justement, à cette minute précise, à deux encablures de l’endroit où il était tombé, pagayant son canot avec une aisance incomparable.

Il portait ses peintures de guerre, et de longues plumes de héron, retenues par son mouchoir à carreaux rouges, lui faisaient un énorme diadème.

— Au revoir ! cria-t-il en montrant le poing au capitaine et à ses matelots, qui le