Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/81

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pour revenir vent arrière à l’île à Deux-Têtes.

Vers environ une heure du matin, elle abordait, toujours guidée par Antoine, en face de la partie sud-est de l’île, à une centaine de pieds de hautes falaises qui semblaient n’avoir aucune solution de continuité.

Cependant, le beau parleur sauta à terre, suivi des deux officiers, et se dirigea vers cette muraille de rochers infranchissables. Arrivé à une dépression complètement masquée par des vignes sauvages, il se retourna vers ses compagnons.

— Vous avez des allumettes ? demanda-t-il.

— J’ai mieux que cela, répondit le capitaine de police, en démasquant le foyer d’une lanterne sourde.

— Très-bien ! fit Antoine ; approchez et voyez par vous-mêmes si la chaloupe sera ici en sûreté.

Il entr’ouvrit alors le rideau de vigne et laissa passer les deux officiers.

— Superbe ! s’écrièrent ceux-ci. Nous ferons de cette cachette notre quartier général.