Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/83

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— Bah ! fit le policier, le service ici ou à Québec, c’est toujours le service.

— C’est vrai, mais je crains que ce service ne soit guère agréable pendant la longue journée de demain. Que ferons-nous pour tuer le temps ?

— Ce que nous ferons ?… En vérité, mon excellent collègue, vous vous faites du mauvais sang pour bien peu de chose… Mais nous pêcherons, nous chasserons, nous nous promènerons, nous nous baignerons…

— Tout doux ! monsieur le capitaine, vous ne ferez rien de cela s’il vous plaît ! interrompit Antoine, en étendant son grand bras.

— Pourquoi pas, l’ami ?… Auriez-vous, par hasard, l’intention de m’en empêcher ?

— Oui, avec votre permission.

— Sacredié ! voilà qui est cocasse et dépasse…

— Écoutez… poursuivit le beau parleur, toujours calme, et quand vous m’aurez entendu, j’ose croire que vous serez de mon avis.

— Voyons cela.

— Vous n’avez pas l’intention de compromettre le succès de l’expédition, n’est-ce pas ?