Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/96

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compagnie du chef de police et en train de lui donner ses dernières instructions.

— Faites avancer la chaloupe jusqu’en face d’ici, disait-il, et tenez-vous prêts à embarquer au premier signal.

— Elle est déjà à flot, répondit le policier ; nous serons au poste en moins d’un quart d’heure.

Et il s’éloigna.

Le douanier se retourna alors vers Antoine.

— Eh bien ! dit-il.

— Je n’ai rien découvert… C’était probablement un signal pour la goélette, répondit avec indifférence le beau parleur.

— Voilà qui est singulier… Mais écoutons. Notre contrebandier est en conférence avec ses hommes… Ceux-ci se rembarquent… Ils vont chercher du renfort pour fouiller l’île. Vous avez entendu les ordres que le capitaine leur a donnés ?

— Oui : ils vont revenir armés ; les affaires se gâtent.

— Au contraire, l’ami : nous aurons meilleur marché de la goélette, en l’absence de son équipage.

Antoine hocha la tête, sans répondre. Toutes ces allées et venues l’inquiétaient.