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Page:Dick - Le Roi des étudiants, 1903.djvu/136

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CHAPITRE XIX

L’entrevue


Comme il avait été convenu, Edmond Privat fit descendre Després à l’entrée du parc et continua son chemin, pour arriver, au grand trot de ses deux "mustangs", par la grande avenue.

Quant au Roi des Étudiants, habitué à tous les exercices du corps, il enjamba prestement la haie vive qui fermait le parc, et s’engagea dans un étroit sentier dont le mince ruban se déroulait, en serpentant, vers le nord. Suivant les indications du jeune Privat, Gustave devait déboucher, après une dizaine de minutes de marche, sur un vaste rond-point au centre du parc, et attendre là que la jeune créole et son frère vinssent le rejoindre.

Il cheminait donc tranquillement dans la sente à peine tracée, écartant de ses deux mains les rameaux entrelacés qui barraient le passage, et songeant à ce qu’il lui faudrait dire pour convaincre la malheureuse fiancée de Lapierre, lorsque soudain, à un coude du sentier, près d’un petit pont de bois jeté sur un ruisseau, un bruit de branches froissées se fit entendre, suivi de piétinements semblables à ceux produits par un animal qui s’enfuit précipitamment.

Després s’arrêta.

« Est-ce qu’il y aurait des animaux dans ce parc ? » se demanda-t-il.

Et il écarta les branches pour faire quelques pas dans la direction d’où était venu le bruit suspect. Mais tout était rentré dans le silence, et aucune