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Page:Dick - Les pirates du golfe St-Laurent, 1906.djvu/128

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94i Montréal, 10 »ov membre 1906. Album Universel (Monde Illustré) No 1176 Suite et fin.des RIRA I ES DU GOLl’E ST LAURENT’, enregistré conformément à l’acte des droits d’auteur. ,iiMI ü mettait le pied sur le sommet du , une sourde détonation mit en branle 11 ,1 , lies du voisinage, suivie aussitôt d’u-’ ( ..,,1, .^ourdissante de coups plus clairs, "r ! . it du dos du cap, d’où montaient par ni‘l„„,-:ints de longues flammes bleuâtres, véritable chevelure de feu. ("était étrange... C’ctait terrible! I , dats de pierre tombaient partout, rn et dans la mer, à quelques centaines de pieds de là. 1 I.. atin:i venait de sauter et flambait une torche mon Dieu, qu’est-ce que c est que car unie, les bras dressés. , , -t la (riande-t hirse qui s’en va chez avec son ami Gaspard, répondait la figure irradiée. ne, tremblante, contemplait ce spcctai uit. lorsque Wapwi cria soudain: ie mère, regarde à gauche, vite! ne obéit. •Vengeur”!. . . Arthur, dit-elle dans un Et, tout aussitôt, elle prit le bras de Wapwi, l’entraînant. Attendez, petite mère... Mon fusil... 11 faut voir... répondait le prudent garçon, tout en prenant son arme et dévalant avec mesure. Arrivés au rivage, les deux “insulaires” eurent sous les yeux un spectacle qui n’était pas banal, au moins : Du côté droit, vers le nord, un volcan en éruption. U11 face d’eux, un joli vaisseau, toutes voiles hautes mais contre-bassées, de façon a demeurer en place, sans trop de dérive. Knlin, entre ce vaisseàu et la rive, une chaloupe qui s’avançait, inatioeuvrée par trois hommes, dont un au gouvernail. Vrtlnir! cria la jeune femme, tendant les bras. Wapwi. plus calme, assemblait, lui, trois tas de broussailles sèches, qu’il enflammait en un tour de main. 1 11e voix nerveuse cria de l’embarcation: --Est-ce toi, Wapwi? Oui. oui1 . . Et petite mère aussi!. . . hurla l’enfant d’un ton suraigu qui domina tous les bruits. I .a chaloupe aborda bientôt, l u homme sauta sur les crans, courut à la femme, qu’il serra dans ses bras, et, donnant la même accolade au petit sauvage : —Wapwi, dit-il : je t’adopte une seconde fois, et c’est pour toujours. Le petit Abénaki prit la main tendue du capitaine, la baisa et la mettant sur sa tête courbée : —Petit père, dit-il, Wapwi sera un bon fils. Quand le jour parut, ce matin-là, des deux vaisseaux qui composaient la marine de la baie de Kécarpoui, l’un rentrait, triomphant et pavoisé .... C’était le “Vengeur”, avec tout son monde à bord. L’autre, sous l’unique commandement du capitaine Thomas Noël, s’enfuyait vers la côte française de Terre-Neuve, toute sa toile au vent, mais sans la plus petite flamme à la pointe de ses mâts. Sur son tableau d’arrière, on lisait ce nom batailleur : LE MARSOUIN ! FIN LE CHIEN D’OR Traduit paw L. P. LEMAV ROMAN CANADIEN PAR Wm kirby 17 ’ lu questo raï onto, il nosl.ro Une non è, ’ per <1 ir la vciitti, soltanto «1 i reim-untar ’’ lo st.it11 delle cose nel quale veronno a trovar*i i nos tri prisonaKiri ; ma <li far “ roiioM’ere inHieme per quanto -i puo in " ristretto. t* prr quanto si puo cia noi, ’ un trait <> d( storia patria pin fa mono ’’ rhe c’onosc iuto. Man/oxi. Le but que nous nous sommes assigné ‘dans ce récit n’est pas, a vrai dire, de ‘ faire connaître seulement les faits bisto- ‘ riques auxquels ont été mêles les person-’ nages de notre livre : mais aussi de re •pn.senter brièvement et autant qu’il ’ nous a été possible de le faire, une époque de l’histoire de notre pays, histoire " dont on parle beaucoup, mais que mal-’ heureusement l’on ne connaît pas assez. Manzoni. gende du Chien d’Ur a été édifiée sur un fait historique des plus émouvants. 1 md vous allez à Québec, vous pouvez v ■ : la façade de l’un des principaux monuments de la vieille cité de Champlain, le Burea:

l’oste, rue Buade, une énorme plaque

de marbre, sur laquelle est sculpté 1111 chien r"iig : : t un os, avec cette inscription: je suis un chien qui ronge l’os; l’.n le rongeant je prends mon repos; L’n temps viendra qui n’est pas venu Que je mordrai qui m’aura mordu. pire du chien est dorée, et le tout, chien ci i iption, frappent par leur aspect antique. fait étrange a donc donné lieu à ce 1110- ]i étrange, vieux de près de deux siècles et s ’ I on conserve soigneusement sur la fa- <>1, l’un de nos édifices publics? 1 t. un le devine, l’un des épisodes les plus uts de notre vie nationale. Un homme de nie, qui s’est passionné pour les grandes béai; de notre histoire, l’a revêtue de tous truies de la littérature, et sous le nom de 1 l'C >r", nous la représente en un tableau !:i uit de l’époque qui l’a produite. Or, cette ’ 1 l’âge héroïque du Canada, note publiée en mai 1860, dans le “Jour-I Instruction Publique”, donne les quel- 1 ’ ii tails qui suivent sur cette mystérieuse affaire : i tradition populaire voulait que M. le propriétaire de cette maison, eût isiné par M. de Repentigny; que le basrr emblématique et l’inscription eussent été nr la porte, par sa veuve, comme une ’ e excitation à la vengeance par son fils; Cm". (|iio ce dernier eût accompli la “vendetta " en tuant de Repentigny en duel, soit en France, soit à Pondichéry. Sur ces données, un littérateur spirituel et élégant, M. Auguste Soulard, écrivit une petite légende qui fut publiée dans le “Canadien.” M. Viger publia à la suite une critique dans laquelle il niait presque tous les faits affirmés par la légende. Il est résulté des recherches que fit plus tard l’infatigable antiquaire: I. Que Philibert avait été tué en 1748 et non en 1736, par M. de Repentigny, dans une querelle soudaine ; 2. Qu’avant de mourir, la victime avait pardonné au meurtrier:

3. Que M. de Repentigny revint au pays

y faire intérimer des lettres de grâce, et commandait une compagnie sous le Chevalier de Lévis, à la bataille du 28 avril 1760. Il est certain qu’il ne fut jamais tué en duel. Alors, le bas-relief et l’inscription deviennent plus énigmatiques que jamais.” Quoiqu’il en soit, l’époque où l’histoire place ce drame est d’un intérêt extraordinaire. C’est la période des grandes guerres entre la France et l’Angleterre et des luttes gigantesques qui ont illustré nos héros canadiens. L’on n’a conservé. au bureau de poste, que la plaque de marbre. Tout l’encadrement et la tablette ont disparu. Ce qui précède est une image complète de ces diverses pièces, telles qu’elles existaient avant la démolition de l’ancienne maison de Philibert, laquelle démolition n’a eu lieu que lors de la construction du bureau de poste actuel en 18.... Voici les vers qu’il inspira à feu M. F. R. Angers, avocat, C. R.. le père de M. le juge Angers : Epigraphe sanglant d’un drame ensanglanté, ux parois de ces murs, quelle main t’a jeté? Osas-tu, noble élan d’une vengeance active, Sarcasme audacieux, défier l’oppresseur? D’une épouse éploréc es-tu la voix plaintive, Ou le cri d’un mourant qui demande un ven- [geur? Volcan des passions où la vertu s’abîme, Vous, haine, jalousie, amour, cupidité, Qui d’entre vous dicta cette page de crime? L’on ne sait!.... L’oeuvre est là, le drame est [attesté, Vengeance, assassinat y doivent trouver place; Philibert meurt percé du fer d’un assassin Qui fuit, mais au vengeur ne peut cacher sa [trace ; Car le sang demandé ne le fut pas en vain. Le temps n’ose frapper le Chien d’Or de son [aile ; Il reste plus entier que le fait qu’il rappelle. Le drame est un roman, qui, voulant de l’effet Du vrai comme du faux à sa guise dispose ; Tandis qu’aux murs vieillis, gardant un sens [complet, L’énigme encor subsiste, et nous dit quelque [chose. Ajoutons à cela quelques-unes des observations que contenait le prospectus de publication du Chien d’Or: Petit peuple de 60,000 habitants à peine, nous avons lutté plus d’un quart de siècle contre l’Angleterre et ses colonies qui lançaient contre nous plus de 75,000 hommes de troupes, c’est-à-dire plus de soldats qu’il n’y avait de population au Canada, y compris les vieillards, les femmes et les enfants ! ! ! Comment nos pères ont-ils fait ces prodiges de valeur? Oh ! c’est qu’ils avaient à leur tête les plus vaillants héros, les plus illustres guerriers qu’aient jamais produits et la noble France si féconde en héros et la Nouvelle-France qui sous ce rapport a rivalisé avec sa mère-patrie. Lisez ces grands noms : Montcalm, Lévis, Iberville, Bienville, La Galissonnière, de La Corne St Luc, Le Gardeur de Repentigny, Claude de Beauharnois, Rigaud de Vaudreuil, Le Gardeur de Tilly, de Beaujeu, de Lotbinière, Jumonville de Villiers, Coulon de Villiers et cent autres. Montrez-nous une pléiade plus chevaleresque. plus brillante, plus valeureuse ! Quels héros, quels gigantesques faits d’armes !

Et comme si ce n’eut pas été assez des

armées anglaises, pour ruiner le Canada français, ajoutez à cela les terribles misères intestines causées par la scélératesse de l’Intendant Bigot. Avec un cercle d’amis pervers et débauchés, ce misérable faisait servir en partie le I