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La veuve étendit très haut son bras amaigri et s’écria avec une sombre énergie :
— Moi, pardonner au meurtrier de mon époux, du père de mes enfants !… Jamais !
— Écoutez-moi…
— Pourquoi vous écouterais-je ?… Quelle justification pouvez-vous m’offrir ?… Allez-vous rendre la vie à mon homme, que vous avez tué à coups de couteau ?
— Arthur, fit-elle en tendant les mains au jeune homme.
Et la veuve, les yeux flamboyants, les poings serrés, fit un pas vers son interlocuteur.
Celui-ci, calme et triste, ne bougea pas et reprit de sa même voix humble :