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Page:Dick - Un drame au Labrador, 1897.djvu/71

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— Hum ! hum ! fit-il à voix basse.

— Tu dis ?… interrogea l’autre.

— Rien… Ah ! mais si !… Dis donc, mon vieux, sais-tu qu’à marée haute, demain entre minuit et une heure, il y aura peut-être une vingtaine de pieds d’eau vers l’îlot ?

— Ça ne m’étonnerait pas. Nous approchons de l’équinoxe, et il a tant venté de l’est !

— Et vous allez passer la nuit là, Arthur et toi ?

— Une partie de la nuit, du moins. C’est à marée basse et vers le commencement du montant que le gibier afflue sur le sable de la petite grève, par bandes incroyables.


— Quel coup ?… Voyons, quelle est ton idée ?

— Vous ferez une belle chasse !… murmura Thomas, soudain très préoccupé.

— Qu’est-ce qui te prend donc ? lui demanda Gaspard, s’apercevant de son trouble.

— Oh ! rien… Ça serait pourtant un beau coup ! marmotta le jeune Noël, comme se parlant à lui-même.

— Quel coup ?… Voyons, quelle est ton idée ?