Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/38

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il rentra chez lui furieux et se jeta dans un fauteuil, avec toutes les allures du plus violent désespoir.

— Prendre un état, grommelait-il avec colère… étudier encore pendant des années… se faire le valet d’un patron… homme libre, travailler comme un esclave… se contraindre du matin au soir ! — et pourquoi ?… pour gagner de l’argent !… Hé ! j’en ai de l’argent… — Pour me faire un nom ? Je m’appelle Georges Labrosse, et cela me suffit. Je n’ai pas d’ambition, moi, qu’on me laisse filer mon petit bonhomme de chemin à ma guise et dépenser ma cervelle comme je l’entendrai… Qu’est-ce que cela fait à mon oncle ?… Il y en a bien assez de ces petits hommes à prétentions colossales, qui se donnent un mal infini pour faire remarquer leur fluette individualité et s’imposer à l’attention publique… Au diable ce charlatanisme fatiguant ! je suis