ses de la garnison et ne brûla pas même une seule amorce pour se défendre, se contentant de toiser dédaigneusement ses ennemis du haut de ces cinq pieds huit pouces.
Cela lui réussit. Les assiégeants, voyant la bonne tenue de la garnison et craignant que le siége ne vînt à traîner en longueur, décampèrent honteusement sans tambours ni trompettes, abandonnant tout leur matériel d’artillerie au pouvoir du vainqueur.
Hein ! qu’en pensez-vous ? Vous faut-il d’autres preuves après cette surhumaine preuve ? Non, non ; concluons bien vite que George Labrosse est doué d’une énergie d’enfer.
Et de trois !
Il ne nous reste plus qu’à exhumer des plis de son âme cette faculté quasi-divine qu’on nomme le génie. Ce serait chose difficile si nous avions à nous occuper d’un autre homme que notre héros. Mais, lorsqu’il s’agit de lui, toute obscurité devient lumière, toute étincelle une conflagration, tout sentier tortueux une route large et belle, que le soleil inonde de ses rayons les plus dorés.
Sans donc ergoter à perte de vue et marauder dans les champs de la philosophie et de la rhétorique ; sans même épater nos lecteurs par les plus profondes inductions et les plus sonores déductions, — nous poserons tout bonnement un problème des plus simples, avec l’aide duquel