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bonne comme la vie ― qui débitait son boniment ordinaire.

Notre ami ne se le fit pas dire deux fois et dégringola bravement jusqu’à la salle à manger.


IV


Une douzaine d’étudiants y étaient déjà installés autour d’une grande table, en forme de parallélogramme.

Quelques-uns, à demi vêtus et les yeux encore tout ensommeillés, semblaient sortir du lit, la plupart cependant avaient leur toilette faite et étaient prêts à partir pour le cours.

Tous parlaient avec animation, riaient à pleine gorge, ou gouaillaient sans merci. C’était un feu roulant de quolibets et d’éclats de voix, un tapage infernal.

Georges, en entrant, salua poliment les jeunes gens, qui lui rendirent sa civilité et firent un moment silence. Puis le jeu des fourchettes et des mâchoires commença, faisant trêve à celui, par trop bruyant, des poumons.

Les étudiants de Paris n’ont pas la réputation d’être timides. Aussi, quand le gros de leur faim fut apaisée, jugèrent-ils convenable de ne pas laisser longtemps leur nouveau compagnon à l’écart de la conversation et de l’apprivoiser un peu.

Ce fut le voisin de Georges ― un enfant de dix-huit ans à dix-neuf ans, à l’œil éveillé, aux lèvres narquoises ― qui se chargea de la besogne.

― Y a-t-il longtemps que vous