Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/65

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de héros, ils succombèrent sous les tours de leur capitale, Québec…

Mais l’Anglais ne devait pas jouir longtemps de sa victoire ; car, dès le printemps suivant, tout ce qui avait échappé à la famine, au froid et à la guerre — adultes, vieillards et enfants — tout cela se rua de nouveau sur l’ennemi et le balaya comme l’aurait fait un torrent… Pourtant, hélas ! ce dernier triomphe des armes françaises sur la terre canadienne ne put sauver la colonie… La capitale était au pouvoir de l’ennemi, et c’est en vain que les malheureux Canadiens attendirent des secours de la mère-patrie, pour reprendre Québec : la France resta sourde à la voix de ses enfants !

Ce furent des renforts anglais qui arrivèrent, et le vieux milicien canadien dut briser sa vaillante épée et regagner ses champs dévastés.

— Vive la Canada ! hurlèrent les étudiants électrisés.

— Honte au gouvernement de Louis XV ! clama de Lalande d’une voix tonnante, — ça ce n’est pas