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Page:Dickens - Bleak-House, tome 2.djvu/369

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— Miss Summerson, répondit mon tuteur en souriant, m’en a dit en effet quelque chose.

— Ceci rend plus facile l’exposition des faits, répliqua M. Guppy. Je viens, monsieur, de terminer mon stage et d’obtenir mes diplômes chez Kenge et Carboy, et, j’ose le dire, à la satisfaction de toutes les parties. Je suis maintenant (après avoir subi un examen d’une stupidité exaspérante sur un tas de balivernes qu’il est inutile de connaître), je suis maintenant, dis-je, inscrit sur la liste des procureurs ; j’en ai le certificat ; je pourrais le produire si c’était pour vous une satisfaction de le voir.

— Je vous remercie, répliqua mon tuteur ; je ne fais nulle opposition, je crois me servir d’un terme légal, nulle opposition à admettre ledit certificat. »

Sur cette assurance, M. Guppy se désista de tirer quelque chose de sa poche et continua ainsi :

« Je ne possède rien de mon propre chef ; mais ma mère jouit d’une petite propriété, sous forme de rente, et les quelques livres à débourser pour le roulement des affaires ne manqueront pas dans ma caisse ; elles seront, en outre, libres d’intérêt, ce qui, ajouta M. Guppy d’une voix émue, est un grand avantage.

— Certainement, dit mon tuteur.

— J’ai quelques relations du côté de Walcot-Square, reprit M. Guppy, et j’ai loué, par ce motif, une maison située dans ce quartier ; maison que d’après l’opinion de mes amis, j’ai obtenue pour moins que rien (des impôts presque nuls, des glaces, des tablettes et autres agencements compris dans le chiffre du loyer) et c’est là que je vais immédiatement ouvrir mon cabinet. »

Mistress Guppy, dont la joie s’était déjà manifestée lorsqu’il avait été question de sa petite rente, n’y tint plus en entendant les dernières paroles de son fils, et, prise d’un véritable délire, roula sa tête sur ses épaules avec une verve effrayante, en souriant d’un air malin à tous ceux qui la regardaient.

« Cette maison, poursuivit M. Guppy, se compose de six pièces, sans compter la cuisine, et constitue, suivant l’opinion de mes amis, une habitation fort commode. Quand je parle de mes amis, je fais principalement allusion à mon ami Jobling, qui me connaît depuis ma première adolescence, » ajouta M. Guppy d’un air sentimental.

Assertion que M. Jobling confirma par un mouvement des deux jambes.