Page:Dickens - Cri-cri du foyer, traduction Pichot, 1847.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
34
LES CARILLONS.

tout ce que vous voudrez parmi ces gens-là, si vous savez seulement vous y prendre. »

Trotty saisit la main de Meg et la passa sous son bras, en ayant l’air de ne pas trop savoir ce qu’il faisait.

« C’est votre fille, hé ! dit l’alderman en lui donnant une petite tape familière sous le menton.

Toujours affable avec la classe ouvrière, l’alderman Cute, et connaissant ce qui lui faisait plaisir. Pas fier du tout !

« Où est sa mère ?

— Morte, répondit Toby. Sa mère était ouvrière en linge, et elle fut rappelée au ciel lorsqu’elle la mit au monde.

— Elle n’est plus ouvrière en linge là-haut, je suppose, » remarqua plaisamment l’alderman.

Je ne sais si Toby en voyant sa femme dans le ciel voyait toujours en elle la pauvre ouvrière. Mais une question : si Mrs Cute, l’honorable épouse de l’alderman, était allée au ciel, M. l’alderman Cute l’y aurait-il représentée comme exerçant un état ou y tenant un rang quelconque ?

« Et vous êtes son amoureux, n’est-ce pas ? demanda Cute au jeune forgeron.

— Oui, répondit Richard, surpris par cet interrogatoire, et nous allons nous marier le jour de l’an.

— Que voulez-vous dire ? s’écria Filer d’un ton aigre, vous marier !