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LES CARILLONS.

On dirait, remarqua sir Joseph, quand il eut signé cette lettre, et pendant que M. Fish la cachetait, on dirait vraiment que ceci était ordonné providentiellement. À la fin de l’année je balance mes comptes, même avec William Fern.

Trotty, qui était retombé depuis longtemps dans son découragement, s’avança d’un air piteux pour prendre la lettre.

« Remettez-la avec mes compliments et mes remercîments, dit sir Joseph. Attendez.

— Attendez, répéta M. Fish.

— Vous avez entendu peut-être, dit sir Joseph, certaines remarques auxquelles j’ai été conduit par les circonstances graves du temps où nous vivons et par le devoir qui nous est imposé de régler nos affaires et préparer nos comptes. Vous avez dû observer que je ne me prévaux pas de mon rang supérieur dans la société, mais que M. Fish, ce monsieur, a un registre à côté de lui, et qu’il n’est ici dans le fait que pour m’aider à commencer la nouvelle année sur un feuillet parfaitement net. Or, mon ami, pouvez-vous mettre la main sur votre cœur et dire que vous vous êtes, vous aussi, préparé pour une nouvelle année ?

— J’ai peur, monsieur, bégaya Trotty d’un air humble, d’être un… un peu en arrière avec le monde.

— En arrière avec le monde ! répéta sir Joseph Bowley avec une expression terrible.