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Page:Dickens - Cri-cri du foyer, traduction Pichot, 1847.djvu/269

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LES CARILLONS.

vous, attachée à vous, sentant votre souffle chéri sur mon visage.

— Ma Lilian ! bien chérie Lilian ! enfant de mon cœur. Aucun amour de mère ne saurait être plus tendre que le mien. Reposez votre tête sur mon sein.

— Jamais plus, Meg, jamais. La première fois que je vous vis, Meg, vous vous mîtes à genoux près de moi. C’est à genoux près de vous que je veux mourir. Ici, ici.

— Vous voilà revenu, mon trésor ! nous vivrons ensemble, travaillerons ensemble, espérerons ensemble, mourrons ensemble !

— Ah ! un baiser sur ma bouche, Meg ; vos bras autour de moi ; serrez-moi sur votre cœur ; regardez-moi de votre doux regard ; mais ne me relevez pas. Que ce soit ici ; laissez-moi à genoux pour voir une dernière fois votre visage chéri. »

Ô Jeunesse et Beauté, vous qui devriez être si heureuses, vous qui l’êtes, regardez ! ô Jeunesse et Beauté, vous qui êtes une bénédiction du ciel, regardez.

« Pardonnez-moi, Meg, vous, ma bien chérie ; pardonnez-moi. Je sais que vous me pardonnez, je le sais et je le vois — mais dites-le, Meg. »

Elle le dit en baisant le front de Lilian, et en serrant dans ses bras celle dont, hélas ! elle sentait battre pour la dernière fois le cœur désolé !…

« Que la bénédiction de celui qui pardonne dans le