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LES
APPARITIONS DE NOËL.


I

LE SPECTRE DE MARLEY.


Marley était mort : pour commencer par le commencement. Il n’y a là-dessus aucun doute ; le registre de son enterrement avait été signé par l’ecclésiastique, le sacristain, l’entrepreneur des funérailles et celui qui conduisait le deuil. Scrooge l’avait signé aussi, et le nom de Scrooge était une bonne signature à la Bourse sur tout papier où Scrooge l’apposait de sa main. Le vieux Marley était mort, bien mort !

Scrooge savait-il que Marley était mort ? sans doute ! Comment aurait-il pu ne pas le savoir ? Scrooge et Marley avaient été associés pendant de longues années. Scrooge était son seul exécuteur testamentaire, son seul curateur, son seul fidéicommissaire, son seul légataire au résidu, son seul ami, le seul qui eût porté son deuil. Et cependant Scrooge n’avait pas été si cruellement