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LE CRICRI DU FOYER.

— Comme je vous reconnais là, remarqua le petit homme. C’est bien votre obligeance habituelle. John ! voyons, je crois que c’est tout.

— Je ne crois pas, moi ; cherchons encore.

— Ah ! quelque chose pour notre marchand, dit Caleb, après avoir un peu réfléchi. C’est vrai, et c’est pour cela que je venais ; mais ces arches et ces poupées me troublent la cervelle. Est-il venu ? Eh !

— Lui ! répondit John ; non, il est trop affairé, maintenant qu’il courtise sa belle.

— Il doit venir cependant, reprit Caleb, car il m’a recommandé de prendre par le chemin qui mène chez nous, parce qu’il était sûr de me rattraper. J’ai mieux aimé en prendre un autre. — À propos, madame Peerybingle, auriez-vous la bonté de me laisser un moment pincer la queue de Boxer ?

— Que signifie cela, Caleb ?

— Oh ! excusez, madame, dit le petit homme, peut-être Boxer ne s’y prêterait pas volontiers ; mais il m’est arrivé une commande de chiens jappants, et je désirerais approcher autant que possible de la nature pour six pence. Voilà tout, madame, excusez. »

Le hasard voulut que Boxer, sans attendre que Caleb lui pinçât la queue, jappât de lui-même avec son ardeur habituelle. Mais comme ces jappements annonçaient la venue d’un nouveau visiteur, l’artiste, remettant à une occasion son étude de la nature, chargea la boîte ronde