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LES APPARITIONS DE NOËL.

mère et les filles s’occupaient à coudre… Tout le monde était bien tranquille assurément.

Au moment où Scrooge et l’Esprit franchissaient le seuil de la porte, Pierre lisait sans doute tout haut, car Scrooge entendit ces paroles :

« Et il prit l’enfant et le plaça au milieu d’eux. « 

Mais pourquoi interrompit-il sa lecture ? La mère déposa son ouvrage sur la table et se cacha le visage avec les mains, en disant : « La couleur de cette étoffe me fait mal aux yeux ! »

La couleur !… ah ! pauvre Tiny Tim !

« Mes yeux sont mieux à présent, dit la femme de Cratchit ; la lumière les rend faibles, et, pour rien au monde, je ne voudrais que votre père crût que j’ai pleuré quand il rentrera… Il ne peut tarder, voici l’heure.

— L’heure est passée, dit Pierre en fermant son livre ; mais je crois qu’il marche plus lentement qu’autrefois depuis quelques soirs, ma mère. »

La mère et les enfants étaient encore bien tranquilles. Enfin, elle répondit d’une voix ferme et qui ne faiblit que sur un mot :

« Je l’ai vu marcher vite, très-vite avec… Tiny Tim sur son épaule.

— Et moi aussi, s’écria Pierre, souvent.