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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 1.djvu/136

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Dieu me bénisse ! un pouding fait avec de la farine, de la graisse et des œufs ; mon pouding favori. N’est-ce pas heureux ! Allons, mon petit homme, à nous deux, voyons à qui en mangera le plus. »

Nous nous mîmes à l’œuvre ; mais vainement plus d’une fois me cria-t-il : courage !… que pouvait ma petite cuillère à thé contre sa grande cuillère à potage, mon appétit contre son appétit ? Dès la première bouchée je fus distancé, je n’eus plus de chance. L’admiration me laissa immobile ; jamais je n’avais vu personne se régaler ainsi d’un pouding, et lorsqu’il n’y en eut plus, il se mit à rire comme s’il s’en régalait encore.

Le trouvant si bon compagnon, ce fut alors que je lui demandai de l’encre, une plume et du papier pour écrire à Peggoty. Non-seulement il alla me chercher tout cela immédiatement, mais il eut la bonté de regarder par dessus mon épaule pendant que je griffonnais ma lettre. La lettre cachetée, il me demanda où j’allais en pension.

« — Près de Londres, » répondis-je. C’était tout ce que j’en savais.

« — Ah. ! mon Dieu, s’écria-t-il, j’en suis bien fâché.