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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 1.djvu/175

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c’était J. Steerforth. Steerforth lui-même confirma l’observation, lorsqu’elle fut faite, en disant : « Je voudrais bien qu’il s’avisât de me toucher. — Et si on vous touchait ? lui demanda un élève timide (ce n’était pas moi). » Steerforth plongea une allumette dans le phosphore comme pour éclairer sa réponse : « S’il s’en avisait, dit-il, je commencerais par lui asséner un coup de la grosse bouteille d’encre qui est toujours sur la cheminée. » À cette réplique, chacun des auditeurs admira J. Steerforth.

J’appris que M. Sharp et M. Mell passaient pour être très mal payés : quand on servait sur la table de M. Creakle un plat de viande froide et un plat de rôti chaud, il était à peu près convenu que M. Sharp préférait toujours la viande froide : « C’est la vérité pure, » dit Steerforth, le seul élève qui dînât quelquefois à la table des maîtres. — « Et sa perruque, dit Traddles, est-ce que M. Sharp s’imagine qu’elle lui va bien ? Il ne faut pas qu’il en soit si fier, comme si on ne voyait pas sortir par derrière ses cheveux rouges ? »

Autre anecdote : un des élèves, fils d’un marchand de charbon, payait sa pension avec le mémoire de l’établissement, d’où provenait