passe ; mais nous sommes tous condamnés à l’apprendre, David, quelques-uns dans la jeunesse, d’autres dans la vieillesse, d’autres encore à tout âge. »
Je la regardai attentivement.
« — Lorsque vous quittâtes vos parents après les vacances de Noël, reprit Mrs Creakle, se portaient-ils tous bien ?… »
Je ne répondis rien.
« — Votre mère était-elle malade ? » demanda Mrs Creakle au bout d’une minute de silence.
Je tremblais sans savoir pourquoi, et je la regardais toujours avec la même attention sans essayer de répondre.
« — C’est parce que… continua-t-elle… c’est parce que j’ai la douleur de vous apprendre qu’on m’écrit ce matin… que votre mère est très malade. »
Un nuage se leva entre Mrs Creakle et moi : je la voyais encore, mais bientôt je ne la vis plus, tant mes yeux se remplissaient de larmes.
« — Votre mère est en danger, » ajouta-t-elle…
Ah ! je savais tout avant qu’elle m’eût dit : « Elle est morte. » Elle aurait pu se dispenser