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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 1.djvu/296

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quelle pension êtes-vous ? » me demanda M. Quinion en me mettant la main sur l’épaule pour m’arrêter et me faisant pirouetter devant lui. Je ne savais que répondre, et mes yeux interrogèrent timidement ceux de M. Murdstone, qui répondit pour moi :

« — Il est à la maison pour le quart d’heure ; il n’est dans aucune pension. Je ne sais qu’en faire : c’est un sujet difficile. »

En parlant ainsi, il fixa sur moi, un moment, son regard sévère, et puis il le détourna en fronçant le sourcil pour exprimer son aversion. Je songeais au moyen d’échapper à la main qui pesait toujours sur mon épaule ; mais M. Quinion aurait voulu prolonger l’entretien :

« — Je suppose, me dit-il, que vous êtes toujours un petit gaillard intelligent.

» — Oui, oui, il n’est pas sot, » répondit encore pour moi M. Murdstone avec impatience ; « mais vous ferez mieux de le laisser aller : il ne vous saura pas gré de le retenir. »

Là-dessus M. Quinion me relâcha, et je me mis à courir du côté de la maison. Avant de prendre la rue de traverse qui devait me conduire à la grille du jardin, je m’arrêtai, et, en tournant la tête, je vis M. Murdstone appuyé