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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 1.djvu/364

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un air sérieux et me regarda d’une manière qui me sembla signifier qu’il me priait de ne rien dire de ce que j’avais aperçu à la fenêtre.

« — M. Dick, » lui demanda alors ma tante, « vous m’avez entendu mentionner David Copperfield ?… Ne prétendez pas avoir perdu la mémoire, car vous et moi nous savons que vous l’avez très bien conservée.

» — David Copperfield ! » répondit M. Dick qui ne semblait pas s’en souvenir parfaitement ; « David… Copperfield ? Oh ! oui, assurément, David !

» — Eh bien ! » reprit ma tante, « voici son enfant… son fils… il ressemblerait autant que possible à son père s’il ne ressemblait aussi à sa mère.

» — Son fils ? dit M. Dick, le fils de David ? En vérité !

» — Oui, » continua ma tante, « et il a fait une jolie chose ! il s’est échappé de Londres où il était. Ah ! sa sœur, Betsey Trotwood, n’aurait jamais pris la fuite !… »

Ma tante secoua la tête avec l’expression de sa ferme conviction sur le caractère et la conduite de cette sœur qui n’avait jamais existé.

» — Ah ! vous croyez qu’elle n’aurait jamais pris la fuite ? dit M. Dick.