» — Elle lui avait été léguée sans condition aucune par son premier mari, » dit M. Murdstone.
« — Sans condition aucune ! » s’écria ma tante qui ne put contenir son impatience ! « Je le sais ; vous n’avez pas besoin d’insister sur cette expression. Il me semble voir David Copperfield rédigeant lui-même ses dernières volontés, et parfaitement convaincu que ce serait faire injure à sa veuve que de lui imposer des conditions en faveur de son enfant. Mais quand elle se décida à vous accepter vous-même pour mari, M. Murdstone, personne, donc, ne songea à défendre et à garantir les intérêts de l’enfant !
» — Ma défunte femme aimait son second mari, Madame, et avait entière confiance en lui, » dit M. Murdstone.
« — Votre défunte femme, » répliqua ma tante de plus en plus aigrie, « était une très innocente et très infortunée enfant. Voici ce qu’elle était, Monsieur ; et maintenant qu’avez-vous à ajouter encore ?
» — Simplement ceci, Miss Trotwood, dit-il ; je suis venu ici pour ramener David, pour le ramener sans condition, pour faire de lui ce que je croirai convenable, pour agir à