Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/226

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C’était délicieux pour moi à entendre. « Si vous attendez votre congé, » lui répondis-je, « vous ne délogerez qu’au jugement dernier. Mais, en attendant, je veux vous donner à déjeuner. Je vais sonner Mrs Crupp, qui nous fera du café, et je vous ferai frire quelques tranches de jambon sur un fourneau à la hollandaise que j’ai dans mon ménage.

» — Non, non, ne sonnez pas. Je ne puis accepter. Je vais déjeuner avec un de mes deux camarades, qui est à l’hôtel de la Piazza, dans Covent-Garden.

» — Mais vous reviendrez dîner avec moi ?

» — Je ne puis, sur mon honneur. Je ne demanderais pas mieux si je n’étais obligé de dîner avec ces deux oxfordiens. Nous devons repartir tous les trois ensemble, demain matin, pour Oxford.

» — Amenez-les donc tous deux. Croyez-vous qu’ils acceptent notre dîner ?

» — Oh ! ils viendraient bien volontiers, » dit Steerforth, « mais quelle gêne pour vous ! Vous feriez mieux de venir avec nous à la taverne. »

Je ne voulus nullement consentir à cette proposition, parce que je songeai que l’appartement avait besoin d’une inauguration, et pou-