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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/317

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notre qualité de jeunes rejetons de l’ordre patricien des proctors, nous étions traités avec tant de considération, que j’étais presque toujours maître de mes actions et de mon temps. Comme je ne voulais pas cependant être rendu à Highgate avant une heure de l’après-midi, je passai une heure fort agréable avec M. Spenlow, à suivre un nouveau jugement d’excommunication. Il s’agissait de la querelle survenue entre deux bedeaux, dont l’un était accusé d’avoir poussé l’autre contre une pompe ; le balancier de ladite pompe se projetant dans la cour d’une école, et ladite école étant sous le pignon du toit de l’église, la poussée était un cas ecclésiastique. J’en trouvai les détails fort divertissants, et je partis sur l’impériale de la voiture publique de Highgate, après cette récréation matinale.

Mrs Steerforth fut charmée de me voir et Miss Dartle aussi. Je ne regrettai pas l’absence de Littimer, qui était remplacé dans son service par une modeste fille de chambre en bonnet à rosettes bleues, dont le regard était moins imposant et plus agréable que celui du respectable serviteur. Mais ce qui me frappa surtout au bout d’une demi-heure, fut la surveillance attentive que Miss Dartle exer-