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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/371

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« — J’ajoute, » reprit Miss Mowcher, « que ceux qui ont voulu faire de moi un instrument aveugle de leur perfidie, feront sagement de se défier de moi à l’avenir. On prétend qu’ils sont partis pour les pays étrangers ; mais s’ils retournent et que je vive encore, je les retrouverai ; si je peux réparer le mal involontaire que j’ai fait, je le réparerai… J’ai l’œil bon, Dieu merci ; et quant à ce Littimer, il vaudrait mieux pour lui avoir sur ses traces un limier altéré de son sang que la petite naine. Adieu, Monsieur, j’espère être mieux connue de vous désormais. »

Elle reprit son parapluie, que je l’aidais à déployer lorsqu’elle eut franchi le seuil de la porte, et ainsi se termina cette seconde apparition de Miss Mowcher.

Je ne tardai pas à aller me mettre au lit, et après une heure d’insomnie encore, je m’endormis jusqu’au lendemain.

Le matin de bonne heure, M. Daniel Peggoty et sa sœur vinrent me joindre, et nous nous transportâmes au bureau de la diligence, où Mrs Gummidge et Cham nous attendaient pour prendre congé de nous.

« — M. Davy, » me dit Cham tout bas pendant que M. Daniel plaçait son sac avec les