Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/427

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c’est mon devoir de m’en contenter… J’ai commis des fautes, Messieurs, » ajouta Uriah en promenant ses regards autour de lui avec un sourire béat, » et je dois en subir les conséquences sans me plaindre…

Un murmure se fit entendre, exprimant à la fois la satisfaction que causait l’état céleste de l’âme de Numéro Vingt-Sept et l’indignation contre le fournisseur qui avait pu lui donner un sujet de plainte. M. Creakle en prit note immédiatement, et Numéro Vingt-Sept se tint au milieu de nous sans pouvoir tout-à-fait dissimuler qu’il savait être le principal phénomène qu’on venait voir dans ce muséum de curiosités morales. Mais on voulait édifier complètement ceux qui, comme Traddles et moi, étaient arrivés sans être convaincus d’avance, et, au risque de nous éblouir par un excès de lumière, on donna des ordres pour faire sortir aussi de sa cellule le Numéro Vingt-Huit.

J’avais déjà été si étonné, que je n’éprouvai plus qu’une sorte de surprise résignée, lorsque je vis sortir M. Littimer lisant un volume d’exhortations pieuses.

« — Vingt-Huit, » dit un Monsieur en lunettes qui n’avait pas encore parlé, « vous vous