heureuses de pouvoir s’entretenir avec lui sur ce sujet.
À cette lettre, M. Copperfield répondit immédiatement qu’il aurait l’honneur de se rendre auprès de Mesdemoiselles Spenlow à l’heure indiquée, avec son ami M. Thomas Traddles. Après l’expédition de cette missive, M. Copperfield tomba dans un accès d’agitation nerveuse qui dura jusqu’au jour de la visite.
Mon inquiétude s’augmenta encore, en cette mémorable crise, de la privation des conseils de Miss Julia Mills. Mais M. Mills, qui faisait toujours une chose ou une autre pour me contrarier, ou je le croyais, du moins, ce qui revenait au même, avait mis le comble à ses fâcheux procédés en s’imaginant d’aller à Calcutta. Pourquoi allait-il à Calcutta, si ce n’était pour me contrarier ? Certes il y avait des affaires, il faisait le commerce des articles de l’Inde, il y avait une maison et un associé qui réclamaient sa présence. Mais que m’importait à moi ! Par malheur, il lui importait beaucoup à lui ; si bien que, sans égard pour mes affaires de cœur, tout entier à ses affaires d’intérêt, ce barbare M. Mills partait pour les Grandes-Indes et emmenait sa fille, qui, en