Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/57

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mière ouverture, avec la plus grande précaution, à Mrs Crowler… 

» — La maman ? 

» — Oui, la maman, la femme du révérend M. Horace Crowler… » reprit Traddles ; « lorsque je lui fis la première ouverture, elle poussa un cri et s’évanouit. Je ne pus, de quelques mois, aborder cette question. 

» — Mais enfin vous l’abordâtes ? 

» — Pas moi, le révérend M. Horace Crowler. C’est un excellent homme, exemplaire sur tous les points, et il démontra à sa femme qu’elle devait, comme chrétienne, se faire à ce sacrifice (incertain surtout comme il était) et n’éprouver aucun sentiment anti-charitable contre moi. Pour ce qui me concerne, Copperfield, je vous donne ma parole que je me trouvais un véritable oiseau de proie envers cette famille. 

» — Les sœurs prirent votre parti, » j’espère, « Traddles ? 

» — Mais pas trop. Quand nous eûmes comparativement ramené Mrs Crowler, nous eûmes à faire l’ouverture de la même communication à Sarah… Vous ai-je dit que Sarah avait un petit défaut dans son épine dorsale ? 

» — Oui, je m’en souviens.