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Page:Dickens - Dombey et fils, 1881, tome 1.djvu/153

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dans la chambre, mit en vue son large habit bleu, son remarquable col de chemise, et son nez couvert de verrues. Il salua M. Dombey, fit avec son croc un geste plein de politesse aux dames, son lourd chapeau de toile cirée à la main et le front marqué d’une raie rouge que le chapeau venait d’y laisser, comme une ligne équatoriale sur la mappemonde.

M. Dombey considéra avec surprise et indignation cette apparition, et sembla par ses regards, tournés vers Mme Chick et miss Tox, protester contre cette introduction. Le petit Paul, qui était entré derrière Florence, fit retraite du côté de miss Tox, en voyant le capitaine remuer son croc, et se tint sur la défensive.

« Maintenant, Gay, dit M. Dombey, qu’avez-vous à m’apprendre ? »

Le capitaine répéta une seconde fois : « Walter, tenez bon ! » C’était une manière générale d’ouvrir la conversation qui ne pouvait manquer de disposer favorablement la société.

« Je crains vraiment, monsieur, dit Walter en tremblant, les yeux baissés vers le sol, d’avoir pris une trop grande liberté en venant ici. Oh ! oui, c’est bien hardi de ma part. Je n’aurais pas eu le courage de demander à vous voir, monsieur, même après mon arrivée à Brighton, si je n’avais rencontré par hasard Mlle Dombey, et…

— C’est bien, c’est bien ! » Et M. Dombey suivit du regard les yeux du jeune homme qui s’étaient tournés vers Florence. La petite fille, attentive à la conversation, encourageait Walter par un sourire ; M. Dombey fronça le sourcil malgré lui, et dit : « Continuez, je vous prie.

— C’est cela ! c’est cela ! fit le capitaine qui croyait du devoir d’un homme bien élevé d’être de l’avis de M. Dombey, monsieur a raison, Walter, continuez. »

Le regard que M. Dombey lui lança en guise de remercîment, pour lui prêter si généreusement son appui, aurait dû faire rentrer le capitaine sous terre. Mais il n’en comprit pas la portée, ferma un œil d’un air malin, et donna à entendre à M. Dombey, en faisant gesticuler son croc, que Walter était intimidé, mais qu’il se remettrait bientôt.

« C’est une affaire particulière et personnelle qui m’a amené ici, monsieur, continua Walter en balbutiant, et le capitaine Cuttle.…

— Présent ! fit le capitaine, voulant prouver qu’il était là et qu’on pouvait compter sur lui.